A partir du 1er janvier 2024, les collectivités territoriales devront adopter le nouveau référentiel budgétaire et comptable M57. Nos 2 formateurs sur cette thématique, Ghislain Knepper et Benoît Darnajoux, ont accepté de se prêter au jeu de l’interview pour nous donner leur point de vue sur cette évolution.
Bonjour, pouvez-vous vous présentez en quelques mots ?
Ghislain Knepper (GK) : Je m’appelle Ghislain Knepper. Après plus de 10 ans d’expérience en gestion financière dans différentes entités publiques, je suis actuellement directeur financier dans une intercommunalité. Je m’intéresse particulièrement à l’actualité comptable et spécialement aux dernières réformes visant à une plus grande fiabilité des comptes publics locaux (certification des comptes, compte financier unique, agence comptable, M57…).
Benoît Darnajoux (BD) : Après un master “Politiques publiques” à Sciences-Po Paris, j’ai encadré un service recettes en trésorerie municipale, avant d’intégrer l’Ecole nationale des finances publiques. Aujourd’hui, je rédige et anime des formations, principalement à destination des comptables publics locaux.
Qu’est-ce que la M57 ?
GK : La M57 est l’instruction budgétaire et comptable la plus moderne et la plus aboutie en termes de qualité comptable. Elle découle d’un long processus de normalisation des comptes publics locaux et opère un rapprochement avec la comptabilité privée.
BD : Il s’agit du nouveau référentiel budgétaire et comptable des organismes publics locaux, qui va impacter à terme plus de 75% des budgets locaux.
Qui est concerné par cette réforme ?
GK et BD : Toutes les entités publiques locales à caractère administratif : communes, intercommunalités, départements, régions, ainsi que leurs établissements publics, et même les centres de gestion et les services départementaux d’incendie et de secours.
Y a-t-il un calendrier de mise en œuvre ?
GK et BD : Toutes les entités publiques locales devront avoir adopté la M57 au plus tard le 1er janvier 2024. Par droit d’option, il est possible d’anticiper cette obligation.
On parle de cadre budgétaire rénové, est ce que cela signifie que les collectivités vont être lourdement impactées ?
GK : L’impact n’est effectivement pas négligeable, tant sur les aspects budgétaires que sur les aspects comptables. Le passage à la M57 n’est néanmoins pas insurmontable à condition de bien s’y préparer.
BD : Ce n’est pas une révolution, mais la M57 apporte de nombreuses nouveautés budgétaires et comptables. Par exemple, l’exécutif local aura la possibilité de redéployer des crédits entre chapitres budgétaires différents, sans vote d’une délibération spécifique du conseil. Un gain de temps.
En quoi la formation est essentielle pour réussir le passage à la M57 ?
GK : Cette formation permet de découvrir la philosophie de la M57, afin de mieux en comprendre les enjeux. Elle offre aussi un regard rapide sur les nouveautés introduites par la M57 sur le plan budgétaire et comptable, afin d’identifier les problématiques liées à son adoption, et surtout, de tirer profit de sa mise en oeuvre, car la M57 offre aussi des opportunités intéressantes, et même quelques simplifications et souplesses inattendues.
BD : De nombreux aspects sont concernés: volet juridique, volet comptable, volet informatique, volets accompagnement et communication. Cette formation donne les clefs pour articuler toutes ces dimensions.
Pourquoi les classes virtuelles de Proximum vous semblent être une bonne formule ?
GK : Les classes virtuelles Proximum sont une formule idéale pour aborder ce type de sujet technique, à raison de deux demi-journées conciliables avec des contraintes professionnelles fortes. Entre apports théoriques, cas pratiques et échanges, elles offrent aussi un lieu de réflexion sur ses pratiques au contact d’autres professionnels du secteur.
BD : Les classes virtuelles permettent un calendrier de progression sur mesure pour la collectivité locale, avec possibilité d’utiliser des demi-journées séparées.